Les Chants de Loss: trio pour un jeu de rôle


Paris by Night, pour Vampire la Mascarade

Paris by night

Le monde du jeu de rôle est un monde riche : des univers intrigants, des personnages haut en couleurs (attention, je parle de vrai gens, femmes et hommes, pas des pj’s et pnj’s) et plein de bonnes idées.

Pour me conforter dans cette idée, un trio d’auteurs a bien voulu répondre à quelques questions sur sa création : Les Chants de Loss.

Merci donc à Axelle, Alysia et Emilie.

Comment est né l’Univers des Chants de Loss? Et pouvez-vous décrire celui-ci?

Axelle : C’est deux questions, cela !

Alors l’univers des Chants de Loss est né début Avril 2014 après un déplacement. Je cherchais des idées de contextes pour me lancer dans un roman… Et l’idée m’a sauté au cerveau eu écoutant de la musique (principalement le thème musical du film Pacific Rim… sisi !) pendant le voyage de retour chez moi en train. En deux heures de voyage, je savais ce que je voulais, je savais comment se terminerait ma saga, je savais qu’il faudrait au moins 8 ou 9 romans. En moins d’une semaine, j’avais couché sur le papier le contexte de Loss, son monde et son synopsis général. Depuis, en fait, je ne l’invente pas vraiment : je le détaille et le peaufine, car en fait tout est déjà écrit. Même si j’ai eu des surprises, comme par exemple le chamanisme, un élément fort de Loss, inventé et crée par Emilie et Alysia.

Le jeu de rôle est né après le premier des romans de la saga et se passe donc dans le même univers. C’est de la fantasy planet-opera, en gros un genre de la SF qui se consacre à faire explorer au lecteur, et aux héros, un monde déroutant et mystérieux, ce qu’est sans contestes le monde de Loss.

Mais j’aime surtout à appeler Loss : jeu de rôle Da Vinci-punk. Les cultures de ce monde sont apparentées à la Renaissance, du XV° au XVII° siècle ; mais sur un monde étranger, avec une faune et une flore unique, une civilisation à la science en plein essor et qui fait des merveilles. Elle connaît l’électricité, elle emploie des machines capables de faire léviter les choses, elle dispose de matériaux inconnus de notre passé, des résines souples en passant par le titane. Mais le monde de Loss a lui-même un passé encore plus mystérieux, riches de ruines cachées et de secrets dissimulés. Un monde en conflit où deux philosophies s’opposent à travers deux grandes organisations : obscurantisme contre progrès, religion contre libéralisme. Un monde cruel pour qui l’esclavagisme coule de source et où la place de la femme n’est pas toujours enviable, celle-ci devant se la forger par la force et l’épée. Un monde de superstitions et de légendes pris à ses propres paradoxes : les peurs anciennes de l’homme contre sa soif de découvertes. Et la crainte que certains pouvoirs anciens, comme ceux des chamans, ne sont pas que du folklore, mais bel et bien une réalité.

Et enfin un monde héroïque, où les héros sont des hommes rares : de ces voyageurs, explorateurs et marginaux qui n’ont ni peur de la mer, ni des légendes et des démons, et veulent découvrir les secrets de Loss. Et entre complots politiques, secrets mystiques et passé de civilisations perdues, il y en a… et bien plus encore que nous en révélons, puisque le jeu est entièrement bâti sur un métaplot (qui sera révélé dès le livre de base pour que les meneurs de jeu puissent l’exploiter) qui réponds à la plus grande des questions de cet univers : pourquoi y’a-t-il des humains sur Loss, alors que ce monde n’est pas fait pour eux ?

(pour le pitch du JDR, je vous conseille d’aller voir ici : http://www.loss-jdr.psychee.org/les-chants-de-loss-le-jeu-de-role/ )

Alysia et Emilie : Il est né de l’esprit torturé d’Axelle. Bestial, sauvage, indomptable, fragile d’apparence, faux semblants, apparences trompeuses.

Axelle Bouet, l'une des trois co-auteur.
Axelle Bouet, l’une des trois co-auteur.

Vous êtes trois sur ce projet de jdr, pouvez-vous en dire plus sur vous?

Axelle : Je parie qu’Emilie et Alysia ont dit non ! Elles souhaitent garder leur intimité. Quant à moi, je suis illustratrice  et romancière, je vis en Suisse, et j’ai anciennement travaillé souvent dans la direction artistique, aussi bien dans le domaine de la pub que celui d’internet, sans oublier le jeu vidéo. On ne peut pas vraiment dire que je cache beaucoup ces informations, il y a un blog artistique et d’humeur (http://www.psychee.org/blog/) où je parle de temps en temps de mon travail et de moi.

Alysia et Emilie : Non.

A part ce travail sur les Chants de Loss, quelle est votre actualité, vos projets?

Axelle : Finir le tome 2 de la saga des romans, entamer le tome 3, et bosser les illustrations que mes clients me commandent…  Ah oui, devenir riche !

Alysia et Emilie : Préparer une partie de GN Vampire National, le reste est un secret. Sinon, comme chaque soir, conquérir le monde, Minus !

D’où est venue cette idée d’association pour travailler ensemble sur le projet?

Axelle : Je leur ai un peu forcé la main : je leur ai demandé, elles ont dit oui, sans trop savoir dans quoi elles se lançaient. Je savais qu’elles diraient oui, et toute seule, je n’aurais jamais pu avancer un tel projet. A savoir que nous avons beaucoup d’aide et de soutient, depuis.

Alysia et Emilie : C’est le destin qui a décidé : il a dit vous faites ça, comme ça et pis c’est tout. Des questions ? Non. Braves petites, on va s’entendre.

Où en êtes-vous par rapport à votre objectif?

Axelle, Alysia et Emilie  : Concernant le livre du JDR il rédigé à 70%. Côté relectures et corrections, c’est plus lent, on en est à environ 40%. On a une trentaine –ou plus ? je ne sais plus- d’illustrations de ma main, trois cartes importantes du monde, les feuilles de personnage prêtes, des scénarios, le maquettisme est prêt aussi etc.
Mais le livre du jeu n’est que le premier travail à faire, derrière, il y a une demi-douzaine de suppléments prévus pour dévoiler le monde de Loss et le détailler. Le premier de tous sera à priori consacré à Armanth et à la Guilde des Marchands, le second soit aux sciences et techniques du monde de Loss, soit à l’Eglise du Concile Divin.

Une cité de l'univers des Chants de Loss
Une cité de l’univers des Chants de Loss: Anqimenès, la cité de l’Église du Concile Divin

Quand doit sortir le jeu de rôle, sous quelle forme?

Axelle : On en sait rien ! Nous sommes en pleine discussion avec des éditeurs, ce qui va influer sur le délai, la date de sortie et le format. Donc impossible de répondre. J’espère que Loss sortira début 2017 –j’avais espéré début 2016- mais peut-être que ce sera plus tôt, ou plus tard, impossible d’avoir une date précise.

Alysia et Emilie : C’est pas nous, c’est Axelle qui sait. (c’est pas vrai ! vous savez très bien, vilaines !)

Une explication du système de jeu?

Axelle, Alysia, Emilie : Old-school et assez simple, c’est une mécanique trait+talent+un dé 10, le but est d’atteindre un certain seuil. L’originalité principale de Loss, mis à part que la création du personnage fait appel aussi bien à des vertus morales (honneur, courage, sagesse qui influent beaucoup en jeu), qu’à des traits et talents pus classiques, c’est que y’a pas de réussites et échecs critiques dictés uniquement par le hasard. Un joueur décide de faire prendre un risque à son personnage pour tenter une action dont il espère des bénéfices. On appelle cela faire un Exploit. S’il réussit, il profite de ces effets et de sa prise de risque. S’il échoue, ces derniers reviennent à ses adversaires, gratuitement. Ou alors le meneur de jeu en fait des Désastres, des ennuis variés.

En gros, Loss pousse les joueurs à être héroïques (les adversaires de base sont des sbires comme les méchants basiques des films d’action, qui tombent comme des mouches), mais toute prise de risque doit se payer et a des conséquences. Surtout : le joueur décide de cette prise de risque, ou pas. Vala… à part ça on n’a vraiment pas cherché à faire original ou innovant, juste efficace et intégré dans l’esprit du monde de Loss.

Des romans, un jdr, l’univers des Chants de Loss va t-il être décliné sous d’autres formes?

Axelle :Pas la moindre idée ! On en est pas là, je sais qu’il n’y aura pas de bande dessinée de ma part –je ne veux pas- mais pour le reste, c’est bien trop tôt pour commencer à songer à décliner l’univers dans d’autres gammes et supports.

Alysia et Emilie : on pense à des goodies aussi.

Une info exclusive à livrer sur l’univers, un secret du monde à partager?

Axelle :« Aux sommets de « La Barrière », la chaine montagneuse qui sert de frontière à l’Ouest des Mers de la Séparation, dans les plaines de l’Etéocle, il y a le « Mur ». Une paroi de cent mètres de haut, lisse comme du béton, courant du sud au nord sur des milliers de milles. Un seul peuple sait passer de l’autre coté. Les Dragensmanns ont accès à l’ouest du continent par le Mares Avisen, leurs mers arctiques. Pourtant, alors qu’ils organisent souvent des expéditions dans cet Ouest où eux seuls peuvent se rendre, ils ne disent jamais ce qu’ils y ont vu et ce qui peut s’y trouver qui pourrait expliquer quelle main géante et divine a bâti le Mur… »

C’est un des étranges secrets du monde de Loss, révélé dans le métaplot qui sera fourni avec le LdB. Des secrets qu’il faudra lire avec parcimonie, surtout pour ne pas se faire spoiler l’intrigue des romans.

Alysia et Emilie :  C’est Axelle qui a dit oui, on lui fait confiance, on la soutient, on lui tape dessus quand elle n’est pas sage (Elle aime ça). Tout ce qui est relation publique, on passe notre tour, ce n’est pas pour ces qualités qu’on aide Axelle. Même si on fait un effort sur les conventions car c’est fortuit et informel.

Bonne continuation à toutes les trois pour la suite des événements.


Paris by Night, pour Vampire la Mascarade

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