In memoriam Jean-Marie Scheidbach


Retrouvailles au coin du feu

Soirée-enquête prête à jouer


Il est des choses que l’on ne souhaite pas faire … mais qui doivent être faites.

Même si on ne veut pas, même si l’on est triste, même si des sentiments contradictoires nous envahissent. …

Même si l’on savait que ce jour devait arriver.

D’habitude, faire un article ne me fait pas peur. Aujourd’hui, j’ai l’angoisse de la page blanche.

Je viens d’apprendre le décès d’un être cher, ce 12 mars 2017.

Alors, je vais commencer par lui dire merci. Merci pour tout Jean-Marie.

Tu as été pour moi un ami, un père, un mentor.

Je me souviens de notre première rencontre, à Laval. C’était quelque temps après l’ouverture du premier Sortilèges.

Moi, j’étais un jeune de 17 ans, mal dans sa peau, avec ses problèmes.

Je venais de découvrir le jeu de rôle, et j’y consacrai mes soirées et mes week-end.

Une échappatoire parmi tant d’autre.

C’est un soir, alors que j’attendais une connaissance, que j’ai découvert ta gentillesse et ton dévouement. Il pleuvait, comme souvent en Mayenne. Tu as ouvert la porte de ta boutique, dans laquelle tu passais tes journées et tes nuits.

Tu m’as juste dit d’attendre à l’abri, et tu as dit ces mots « je te laisse la boutique, je vais chercher de quoi manger ».

Et effectivement, tu m’as laissé la boutique, avec la caisse et la recette du jour, bien en vue. Avec les multiples jeux et les premiers boosters de cartes Magic, très rares (et très convoités).

Bref, une sorte de test, avec ton air de pas y toucher. Et une chance pour moi, une main tendue … main tendue qui m’a évité de sombrer.

Certes, le soleil est revenu, mais l’orage n’était jamais loin.

Et chaque fois tu étais là : pour discuter, pour offrir un toit ou encore un repas chaud.

Je ne suis pas le seul, d’ailleurs, qui a bénéficié de ta main tendue. Mais il est vrai que nous avons gardé contact jusqu’au bout, échangeant de nos nouvelles apériodiquement, mais toujours heureux d’en avoir et d’en recevoir

Et puis il y a eu la période où nous avons travaillé ensemble, à Sortilèges. Un moment riche, formateur, où j’ai beaucoup appris et compris.

Nous avons eu aussi de bons moments, et c’est ceux-là que je veux retenir : nos virés jeux à Saint-Malo, les expéditions entre Angers et Laval, les histoires invraisemblables que tu aimais conter, tes anecdotes sur le milieu du jeu de rôles et bien évidemment, le roman de ta vie, avec les folles aventures que tu as vécues.

J’espère que Lucie prendra le temps d’écrire ce livre dont elle parle tant, sur justement tes folles aventures.

C’est d’ailleurs vers elle, vers Arlette et vers tes autres enfants que je ne connais pas, ainsi que vers ta famille, que vont mes pensées.

Jean-Marie était un être exceptionnel, comme on en croise rarement au long d’une vie.

Merci une dernière fois, et passes le bonjour, là-haut, à tous ceux qui sont partis avant toi.

Voilà ami lecteur, mon in memoriam. Si tu te demandes pourquoi je poste cela sur ce blog, sache que Jean-Marie a beaucoup fait pour le jeu de rôle et le jeu en général.

Il est également le créateur des boutiques Sortilèges.

  

Retrouvailles au coin du feu

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