Top 3 des principes de la stratégie du choc


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Le terme de stratégie du choc est évoqué pour le première fois dans un livre de Naomi Klein  en 2007 : La Stratégie du choc : la montée d’un capitalisme du désastre.

Cette stratégie du choc est une reprise d’un principe économique théorisé par Milton Friedman et l’École de Chicago : le traitement de choc.

Le principe en est le suivant : le passage de réformes économiques impopulaires après une crise, avant que les individus n’aient eu le temps de se remettre de ladite crise.

Par extrapolation, la stratégie du choc est la mise en place, par un gouvernement, de mesures visant à réduire les droits des citoyens dans de multiples domaines.

Je ne vous parlerai pas ici du livre, mais de la notion même de stratégie du choc, de ce qu’il y a derrière, et de ce que vous pouvez faire pour anticiper les potentielles conséquences de cette stratégie.

Car cette stratégie se fait par le biais de trois étapes clés : le choc en lui-même, la gestion de ce choc par les autorités et ce qui en ressort après.

 

Qu’est-ce qu’un choc?

S’il n’existe pas de manuel (du moins pas officiellement) de la stratégie du choc, il est en revanche possible de voir que les gouvernements sont plus aptes et plus rapides à réduire les libertés individuelles qu’à les augmenter. Car aujourd’hui, plus que jamais, et cela bien avant le crise du Covid-19, les gouvernements sont plus que méfiant envers les concitoyens dont ils ont la charge. Même, et surtout chez nous, en France, pays des droits de l’homme.

Tout est sujet à suspicions, et les moyens technologiques dont nous nous servons servent, d’ailleurs souvent avec notre accord inconscient, à contrôler, espionner, analyser et sanctionner.

Cependant, malgré ce postulat, il y a une veille permanente de chacun d’entre nous, une méfiance envers nos dirigeants (et pas seulement notre gouvernement) qui nous pousse à avoir encore un semblant de réflexion, et parfois même à nous révolter quand les choses vont trop loin.

Mais il y a des moments où la réalité nous submerge, où un choc nous prive de nos capacités de réflexion.

Ce choc peut-être de n’importe quelle origine, mais il nous rend coi :

 

  • une guerre.
  • une pandémie.
  • un attentat.
  • une catastrophe naturelle de grande ampleur.
  • une catastrophe sanitaire.
  • un accident nucléaire.
  • une catastrophe économique.

 

Il n’y a pas de définition complète, mais la liste ci-dessus vous permet de voir de quoi il peut s’agir : une situation hors norme, qui bouleverse notre quotidien et notre sécurité. Et c’est à ce moment que tout peut basculer.

 

Stratégie du choc et gouvernements

Sans verser dans le complotiste, il est néanmoins vrais que chaque choc amène son lot de mesures impopulaires et liberticides. Vous pouvez regarder tous les chocs de l’histoire, vous pourrez constater par vous même l’ampleur de ces mesures.

La question n’est pas de savoir ici si ces mesures vont dans le bon sens, il s’agit ici de constater que l’opposition entre liberté et sécurité est plus que jamais d’actualité lors d’un choc.

Et bien au-delà des thèses libéralisme de Milton Friedman.

Prenez le cas de la loi d’urgence sanitaire en France liée en ce moment à la crise du Covid-19, où même la liberté d’entreprendre en mise à mal, alors que le gouvernement actuel est plus proche du libéralisme économique que du collectivisme soviétique de la guerre froide.

La tentation est donc grande, très grande, pour un gouvernement de réduire les libertés, même celles qui n’ont pas de rapport avec la résolution de la crise.

Ne me dites pas qu’aujourd’hui, on ne peut pas entreprendre en ligne, ce qui permet de concilier liberté d’entreprendre et confinement.

En parallèle, la population accepte sans broncher la restriction ses libertés, justement parce qu’elle est sous le choc, mais également par peur de la répression.

Alors si aujourd’hui en France, la répression n’est qu’une amende, dans d’autres pays, toujours pour résoudre la crise du Covid19, c’est un passage à tabac par les forces de l’ordre.

Maintenant, imaginez lors d’une guerre : mort, torture, emprisonnement sont monnaies courantes.

Le grand dada d’un gouvernement, et pas seulement en période de choc, c’est la surveillance et le contrôle des masses.

Si d’un point de vue démographique, cela est compréhensible, car il faut bien connaître le nombre d’administrés pour prévoir un nombre de lits suffisant dans les hôpitaux en cas de crise sanitaire par exemple, de même que cela est compréhensible pour calculer un juste impôt, cela devient nettement plus problématique lorsqu’il s’agit de ficher systématiquement les individus.

Et avec un choc, un gouvernement a tendance à mettre en place de plus en plus de possibilité de fichages et de contrôles : prenez le « Patriot Act » aux États-Unis après les attentats du 11 septembre, ou plus récemment chez nous l’application GendNotes de la gendarmerie, qui permet un fichage ethnique, religieux, politique et sexuel.

Tout cela avec l’aide d’une technologie grandissante, à la Big Brother. Preuve en est, les applications de suivi du déplacement des individus demandées par l’Etat toujours pour combattre le Covid-19, ou bien encore la demande de l’Europe aux opérateurs télécom de mettre à sa disposition les données de déplacement de leurs clients pour pister l’évolution du Covid-19.

Sous couvert d’œuvrer dans le sens d’une résolution de la crise, la demande de contrôle des autorités est de plus en plus forte.

 

 

Et après?

 

Après un choc, il y a trois possibilités :

 

  • un retour à la normale.

 

  • une prise de conscience pour amélioration de la vie collective et individuelle.

 

  • le basculement vers encore plus de contrôle et de moins de moins de liberté.

 

L’histoire a montré que les trois solutions sont possibles. En fin de compte, cela dépend des personnes. La culture collective joue également un rôle déterminant.

Chacun a donc une responsabilité dans son avenir et dans l’avenir qu’il souhaite pour celles et ceux qu’il aime.

Autant le technologie est une arme de surveillance massive, autant elle peut-être source de renouveau et de liberté.

Tout comme la liberté et la sécurité qui ne devraient pas être opposées, la technologie devrait être un outil au service des citoyens et non des gouvernements. Dans les deux cas, un juste milieu est nécessaire.

Ce qu’il advient après la mise en place d’une stratégie du choc dépend donc de chacun d’entre nous, tout comme la manière de s’y préparer.

 

Se préparer à la stratégie du choc

 

Vous allez me dire qu’il n’est pas possible de prévoir un choc. Pourtant, si l’on y regarde de plus près, beaucoup d’indices pointent vers le choc en question.

Certes, c’est plus compliqué pour une catastrophe naturelle, encore que le réchauffement climatique en cours nous promet de beaux chocs à venir.

Pourtant, il est possible de prévoir la plupart des chocs, et pour ceux qui ne peuvent être anticipé, rien n’empêche de vous y préparer.

Voici ce que vous pouvez mettre en place pour être prêt le jour J :

 

  • informez-vous : et pas uniquement dans les annonces gouvernementales et les journaux télévisés. Lisez, croisez vos sources et faîtes-vous votre propre opinion.

 

  • appliquez les trois principes de bases de la survie : de l’eau, du feu et un abri.

 

  • protégez vos données personnelles et faîtes attention à l’espionnage de votre vie que vous autorisez, via vos téléphones portables et vos réseaux sociaux.

 

  • prévoyez un itinéraire de fuite (on ne sait jamais ce qui peut advenir).

 

  • ayez plusieurs sources de revenus (pour faire face à un licenciement).

 

  • gardez des moyens de paiements hors du système bancaire (du cash et de l’or pour pallier à une fermeture des banques).

 

  • ayez des moyens de paiements alternatifs (pour pouvoir faire du troc).

 

  • ayez toujours un coup d’avance. Nul ne peut prévoir de quoi sera fait demain. Aussi, prévoyez de quoi rebondir.

 

Car les solutions existent, si vous les avez anticipées et si vous les connaissez.

En France, si vous avez des difficultés pour régler vos impôts, vous avez possibilités de demander une remise gracieuse de ceux-ci grâce à l’article L247 du code des procédures fiscales.

Et si vous ne pouvez faire face au remboursement de votre emprunt immobilier, vous avez également possibilité de mettre en œuvre le délai de grâce. Vous pouvez obtenir deux ans de suspension de votre prêt immobilier sans frais ni charge.

Sans entrer dans la paranoïa, vous pouvez faire en sorte d’être armé contre le prochain choc. Il suffit de le vouloir. C’est à vous de prendre votre vie en main.

  

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