Eugénie Guillou, la religieuse au fouet


Retrouvailles au coin du feu

Soirée-enquête prête à jouer


Eugénie est une femme qui a eu un parcours atypique : tour à tour institutrice, religieuse, prostitué, proxénète, et indic pour la police. Certaines parties de la vie d’Eugénie sont inconnues, mais ce sont ses différentes « apparitions publiques » qui restent les plus intéressantes

Une vie bien remplie donc, qui fait d’Eugénie un parfait pnj pour INS/MV.

De l’ange …

Née le 13 septembre 1861 à Paris, Eugénie est la fille de Théodore Julien Guillou et de Marie Eugénie Delaunay. Elle fait ses études dans le pensionnat des Sœurs de la Providence, obtient son brevet en 1878 et devient maîtresse dans une école de Vincennes.

En 1880, à sa majorité, suite au décès de son père et son absence de ressources elle intègre la Congrégation des Sœurs de Sion et devient Sœur Marie Zenaïde. On sait peu de chose des 12 années passées dans la congrégation, si ce n’est deux passages dans la communauté d’Iasi en Roumanie et un accord de dédommagement de 2000 francs en sa faveur suite au refus qui lui a été opposé à la prononciation de ces vœux perpétuels.

De son départ de chez les sœurs, jusqu’en 1902, Eugénie Guillou aurait vécu de petits travails de gouvernante et d’enseignante, elle aurait également été bonne chez une proxénète.

 

… au démon

En décembre 1902, Eugénie est arrêté pour prostitution et en janvier 1903, elle est incarcérée lors d’une enquête sur ces activités d’experte du fouet. Eugénie utilise les petites annonces de la presse pour proposer des rendez-vous fort rémunérateur au vue des services qu’elle rend. Ainsi, Eugénie est tour à tour victime consentante ou bourreau, en fonction des désidératas du public de l’instant.

Son surnom de « La Religieuse » lui vaut un portrait en tenue de sacerdoce, mais également seins nus. Eugénie joue avec son image et développe des techniques marketings pour faire prospérer son commerce.

Proxénète et femme d’affaires, elle ouvre plusieurs établissements de 1903 à 1907  et elle compte 8 filles sous ses ordres, qui offrent des plaisirs dignes des orgies romaines. Les affaires d’Eugénie sont florissantes pour deux raisons: la santé et l’hygiène de ses filles, et la tranquillité dont elle jouis avec les forces de l’ordre. En effet, Eugénie devient leur indic, et en échange, les forces de l’ordre ferment les yeux sur ses activités.

Elle se proposera même comme agent secret … sans succès.

Elle se marie le 21 septembre 1916, à la mairie du 18ème arrondissement de Paris, et disparaît définitivement de la vie publique parisienne.

  

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