Inspi Roman : Sherlock Holmes VS Cthulhu, les dimensions mortelles


Retrouvailles au coin du feu

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Sherlock Holmes, Cthulhu. Deux grands mythes de la littérature. Les faire se rencontrer, c’est prendre un risque, un énorme risque en tant qu’écrivain.

C’est pourtant le pari de Lois Gresh, qui rend hommage, à sa manière, à Arthur Conan Doyle et HP Lovecraft.

Vous retrouverez dans ce premier tome d’une trilogie tout ce qui fait le sel de ces deux monuments : la logique pure et dure de Sherlock Holmes contre la réalité occulte et divine de Cthulhu.

Une rencontre explosive et pleine d’actions, pour notre plus grand plaisir.

Sherlock Holmes

Octobre 1890 à Londres. Une série de meurtres secoue la capitale de l’Angleterre. Le fils de la dernière victime vient frapper à la porte du célèbre détective, et de son fidèle Docteur Watson.

Et l’affaire va être surprenante. Sur les lieux du crime, il n’est retrouvé qu’un tas d’ossements et qu’une sphère, en os également, sur laquelle des symboles arcaniques sont gravés.

Sherlock et Watson vont suivre différentes pistes, toutes plus ésotériques les une que les autres, puisqu’il seront amenés à aller sur la piste des anciens druides de Grande-Bretagne et d’un mystérieux livre, et affronterons, entres autres, une machine infernale, dont on prétend qu’elle est vivante.

Cthulhu

Le mythe de Cthulhu se manifeste dans les « Dimensions Mortelles » par le biais de l’Ordre de Dagon, une secte qui souhaite faire revenir ce Grand Ancien sur Terre.

Meurtres, rituels et cérémonies, mais également manipulations et corruptions, telles sont les armes de l’Ordre de Dagon pour parvenir à ses fins.

 

 

Raison et folie

Holmes et Watson sont dans ce roman confrontés à l’irrationnel. Mais c’est la raison, la science et leur culture qui leur permet de surmonter les horreurs et les inexplicables événements auxquels ils sont confrontés.

Sans cette science, les deux héros basculeraient dans la folie

A l’inverse, plus le roman avance, plus les membres de l’Ordre de Dagon sombrent de plus en plus dans la folie. Cet ordre, qui se contient au début du roman fini par montrer son véritable visage, dévoilant son identité et sa barbarie.

Qui de la raison ou de la folie l’emporte alors ? A la fin de roman, il semble que ce soit Watson et Holmes. Mais il semble seulement.

Les Autres

Si les Autres sont aussi une appellation des créatures du mythe de Cthulhu, les autres dont je veux parler sont ici au nombre de trois.

Il y a en premier lieu Mary et Samuel, la femme et le fils de Watson. Ils sont en effet souvent cités, puisqu’ils représentent le point faible de Watson. Et la fin du livre m’amène à penser que Mary aura un rôle à jouer dans la suite de la trilogie. Car comment croire aux coïncidences avec Cthulhu et l’Ordre de Dagon.

L’autre surprise des Dimensions Mortelles est l’apparition du Professeur Moriarty. L’Ennemi de Sherlock Holmes, son alter ego maléfique, est lui aussi de la partie. Quel rôle joue t-il en sous-main ?

Une bonne source d’inspiration

Lois H. Gresh nous a concocté un très bon roman, avec une monté vers la folie et un rythme de narration progressif. Le basculement de la science vers le mythe de Cthulhu se fait progressivement, jusqu’à ce que le lecteur s’aperçoivent qu’il est trop tard, car il est déjà captivé par l’intrigue.

Vous y découvrirez plein d ‘idées pour mettre en scène le mythe, mais également plein de manières de le justifier scientifiquement. Et c’est là la force de ce roman, ne pas avoir choisie l’un ou l’autre, le science ou la folie, mais de les faire coexister ensembles.

Par ailleurs, vous y découvrirez un fresque humaine et sociétale du Londres de 1890, avec sa misère, sa bourgeoisie, ses journaux et sa culture.

Sherlock Holmes VS Cthulhu, les dimensions mortelles est édité chez Ynnis éditions.

 

 

  

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