Rebirth : de la cendre au Phoenix, auto-biographie de Johanna Zaïre


Retrouvailles au coin du feu

Soirée-enquête prête à jouer


Je ne connaissais pas Johanna Zaïre jusqu’à très récemment. C’est suite à un article sur son compagnon que j’ai été sollicité pour parler de Rebirth : de la cendre au Phoenix. C’est aussi la vocation de ce blog que de faire découvrir des œuvres et des artistes.

Et Johanna est bien une artiste.

Je vous laisse découvrir qui elle est.

Johanna, vous évoluez à travers l’écriture, la musique et le cinéma. Pouvez nous dire qui vous êtes à travers ces 3 arts ? 

À travers ces 3 arts (écriture, musique, cinéma), je suis avant-tout une grande passionnée et une rêveuse. Je ne peux pas choisir entre les trois si bien que je m’organise au mieux pour tout gérer.

Actuellement, l’écriture et la musique sont les deux disciplines prédominantes dans mon quotidien même si je tourne pas mal de vidéos en rapport avec mon nouvel ouvrage à paraître : « Rebirth : de la cendre au Phoenix ». 

Concernant l’écriture, j’ai commencé adolescente avec des poèmes. C’était une échappatoire à la dépression qui me rongeait petit à petit.

J’ai également trouvé refuge dans la musique, écoutant 24h/24 et 7j/7 différents genres de musique (métal, rap, R&B, classique, pop,…). J’ai ressenti le besoin de m’exprimer à travers cet art en chantant et en écrivant mes propres textes. J’ai alors parcouru différents groupe pop-rock en tant que chanteuse et parolière, rien d’extraordinaire.

Par la suite, j’ai continué à écrire mais cette fois, j’ai été plus bavarde et me suis lancée dans l’écriture de romans dont le premier est sorti en 2013. Depuis, je ne m’arrête plus (9 ouvrages publiés).

Niveau cinéma, j’ai toujours aimé regarder des films, peu importe le genre, mais je suis tombée amoureuse de cet art lorsque j’ai découvert l’envers des décors lors de tournages. C’est devenu une évidence pour moi de m’investir également dans le cinéma. J’ai pris des cours de comédie, mais j’ai également appris (seule) à réaliser mes propres vidéos. Je n’ai pas de préférence à être devant ou derrière la caméra. 

 

 

Votre actualité, c’est le financement participatif de votre prochain ouvrage: Rebirth. Vous y parlez de thèmes graves. Est-ce que vous pouvez nous en dire plus ?

« Rebirth », de son nom complet « Rebirth : de la cendre au Phoenix », est mon autobiographie. J’y aborde des thèmes tels que la dépression, le suicide ou encore la surefficience mentale (étant moi-même surefficiente).

La surefficience mentale prendrait énormément de temps à expliquer en détails mais pour donner les grandes lignes voici quelques exemples des caractéristiques d’un surefficient : cerveau en constante activité qui ne laisse aucun répit et qui ne fonctionne pas en pensée linéaire mais plutôt en arborescence, hyperesthésie d’un ou plusieurs sens qui sont donc exacerbés, et les émotions sont également décuplées, sentiment d’être toujours en marge du reste de la population, besoin maladif de comprendre, chaque détail a son importance (les nuances n’existent pas), sentiment de culpabilité pour le monde entier… Il y en a pas mal d’autres.

Pour reprendre la définition de Wikipédia : « Surefficient » : (Psychologie) Se dit d’un individu possédant des capacités naturelles (intellectuelles, mentales, etc.) ou des fonctionnements nettement différents de la moyenne de la population dans plusieurs domaines d’habileté : créatif, artistique, sportif, etc. (On parle aussi de personne hpi (à haut potentiel intellectuel) ou hpe (à haut potentiel émotionnel)).

Ce sont des thèmes graves qui font partie de ma vie et qui, je trouve, sont encore trop tabous. C’est dommage, je trouve cela important d’en parler. 

Pourquoi ce choix  de vous exposer aussi intimement ?

De mon point de vue, je n’appellerai pas ça un choix mais plutôt un besoin et une évidence. J’ai eu une période vraiment difficile en début d’année 2018 où je n’arrivais vraiment pas à me comprendre, à comprendre ce que je suis, et pourquoi je fonctionne différemment de ce qu’on appelle la « norme ».

Ça m’a mise vraiment mal parce que j’ai besoin de comprendre. J’étais vraiment perdue et j’ai consulté une psy. Elle m’a un peu aidée et ouvert les yeux sur certaines situations, mais au bout de 3 séances, je me suis rendue compte que je faisais le travail seule et que j’avais besoin de mon échappatoire : l’écriture. Elle m’a donné le déclic dont j’avais besoin en fait. J’ai donc entamé l’écriture de ma vie (du début de ma dépression jusqu’à aujourd’hui), ce qui m’a permit de prendre du recul, de comprendre certaines choses et c’était également une thérapie. Je sais que je ne suis pas la seule à avoir traverser la dépression, l’envie de mourir et tout ce dont je parle dans « Rebirth » mais je sais aussi que beaucoup n’en parlent pas et j’espère pouvoir aider toutes ces personnes qui se sentent seules, à part, différentes, hors-norme, mal dans leur peau, qui s’auto-jugent, etc…

En tant que surefficiente, je suis hyper-empathique et quand j’y pense, j’aurais aimé trouver des personnes comme moi, qui traverse les mêmes épreuves que moi à l’époque où j’en aurais eu besoin. « Rebirth » est un message d’espoir. 

 

 

Comment aborde t-on ces thèmes ?

Je ne sais pas vraiment comment répondre à cette question. 🙂 C’était tellement naturel pour moi d’en parler que je ne me suis pas demandé s’il y avait une manière de les aborder. La dépression et le suicide me sont familiers, je les ai acceptés parce que je les ai vécus. Ces thèmes font partie de moi et je ne veux pas me cacher ou avoir honte d’avoir été mal et d’avoir pensé au pire. Ce n’est pas un sujet tabou pour moi et je pense qu’il n’y a pas vraiment de manière d’en parler. Il faut en parler, c’est tout. 

Où en êtes-vous de l’avancé du projet?

« Rebirth » est terminé, en fin de correction et en prévente jusqu’au 16 juin 2019 sur le site de financement participatif Tipeee, je lancerai l’impression à la fin des préventes (mi-juin). La campagne de financement participatif a bien démarré puisque nous avons déjà atteint le 1er palier qui permet de financer l’impression du roman. Reste maintenant à financer la promotion et l’album.

En plus du roman, il y a également un album de 12 chansons qui est en cours de production et qui portera le même nom. Pour cet album, je me suis entourée de Nicolas Luciani à la composition. Nous sommes actuellement à 60% de la production de l’album. Il ne sortira pas en même temps que le roman parce que je veux prendre le temps de le réaliser pour qu’il exprime exactement ce que j’ai pu vivre et ce en quoi je crois.

 

Vous pouvez retrouver Johanna Zaïre sur Tipeee pour les préventes de Rebirth, sur le Facebook consacré au projet, sur la page personnelle de Johanna ainsi que sur son site web.

Merci à Johanna d’avoir pris le temps de répondre à ces questions et bonnes préventes.

  

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